Twitter arrête tranquillement la politique de désinformation sur le COVID-19

Dans une autre tournure du drame Twitter d'Elon Musk, toute l'opération de la plate-forme pour lutter contre la désinformation sur la pandémie de COVID-19 est en train d'être arrêtée. Musk lui-même a été vertement critiqué pour avoir répandu des mensonges sur COVID sur Twitter (via Forbes), soulevant des questions sur la partialité de la plate-forme et la mesure dans laquelle Musk s'attend à ce que Twitter fonctionne comme une chambre d'écho numérique pour ses propres opinions politiques.

La décision n'a pas été largement médiatisée. Les utilisateurs ont simplement remarqué une courte note ajoutée à la page de Twitter sur la désinformation sur le COVID-19 : "À compter du 23 novembre 2022, Twitter n'applique plus la politique d'informations trompeuses sur le COVID-19."

La décision intervient à la suite de la soi-disant amnistie générale de Twitter, où, en réponse à un sondage ouvert sur la plateforme, jusqu'à 62 000 comptes supprimés de Twitter pourraient être restaurés sous une nouvelle direction. Quant à savoir si les anti-vaxxers, les négationnistes du COVID-19 et les autres personnes dont le contenu aurait été supprimé en vertu des anciennes règles seront autorisés à revenir sur la plate-forme, restez à l'écoute.

Vox populi, vox Musk ?

Musk a adopté la philosophie de "vox populi, vox dei" ces derniers jours, qui se traduit par "la voix du peuple est la voix de Dieu". En bref, il pense qu'il est modéré par la démocratie populaire au point de déterminer des questions litigieuses comme l'amnistie susmentionnée et la restauration des privilèges Twitter de l'ancien président Donald Trump via un sondage ouvert.

Le problème avec cela, bien sûr, c'est que la popularité ne rend pas une affirmation vraie. Les mensonges populaires sur le COVID-19 en particulier se sont répandus tout au long de la pandémie, souvent avec des résultats tragiques (via NPR). À son crédit, Musk ne préconise pas une élimination complète des normes de modération de Twitter, ramenant le service à, selon ses propres mots, "un paysage infernal gratuit où tout peut être dit sans conséquences".

Au contraire, Musk décrit la nouvelle stratégie de Twitter comme "la liberté d'expression, pas la liberté d'accès". Son intention est que les tweets au contenu haineux soient déboostés et démonétisés, visibles uniquement par les utilisateurs qui les recherchent délibérément. C'est une approche plus de laisser-faire, cohérente avec la politique de marché libre de Musk. Reste à savoir si cela s'avérera suffisant pour gérer le pic de désinformation qui suit invariablement des situations politiquement tendues comme les élections et les catastrophes naturelles.

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